Citations et poèmes d’auteurs affectionnés par le label

Citations et aphorismes

 

  • La vérité a beau n’avoir parfois qu’une petite voix, c’est une voix inimitable.    Paul Claude Racamier
  • Le jour où vous ne brulerez plus d’amour, d’autres mourront de froid.   François Mauriac
  • Que la justice le brûle …et que germe en lui l’humble vérité de l’égalité des hommesJean Sulivan
  • Lorsque le temps est glacial et hostile au dehors il fait bon de se réchauffer aux mots de paix et d’amour comme à un feu de cheminée..
  • l’Autorité fragile et émouvante de la voix d’un enfant…  Vladimir Jankélévitch
  • Chez celui qui a le courage et la lucidité de se référer à la vérité, une efficacité redoutable vient à son secours.  Yves Prigent
  • Nous sommes les uns pour les autres des signes de vie et notre vie se nourrit de tels signes.  Yves Prigent
  •  Pour que le mal triomphe, il suffit que les personnes au grand cœur restent sans rien faire.   Martin Luther King
  • Pour être tolérant, il faut fixer des limites à l’intolérable.  Umberto Ecco
  • Je crois que l’évolution spirituelle implique, à un certain moment, d’arrêter de tuer les êtres vivants que sont les animaux, simplement pour satisfaire nos désirs physiques.   Gandhi
  •  Un seul oiseau en cage, la liberté est en deuil.  Jacques Prévert
  • « Le Monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui le regardent sans rien faire » Albert Einstein
  • Le jour où les humains comprendront qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires…  Boris Cyrulnik
  • On n’est pas responsable de sa beauté, de son intelligence et de sa force, mais on n’est responsable de sa bonté.
    Vladimir  Jankélévitch

Voici un poème poignant de

Benjamin Fondane,

poème qui inspira la chanson

« un cri dans l’infini ».

                                            Nous lui dédions. 

 

Ce grand poète philosophe disparu dans la nuit et le brouillard de la plus abjecte des barbaries, renaît dans nos cœurs à chaque fois que nous lisons ses écrits.

« Je parle aux fantômes de la nuit , à ceux que l’on n’oublie » chante
Janiss Anton…..On ne les oublie pas………..
 

J’ai lu comme vous tous les journaux tous les bouquins,
et je n’ai rien compris au monde
et je n’ai rien compris à l’homme,
bien qu’il me soit souvent arrivé d’affirmer
le contraire.
Et quand la mort, la mort est venue, peut-être
ai-je prétendu savoir ce qu’elle était mais vrai,
je puis vous le dire à cette heure,
elle est entrée toute en mes yeux étonnés,
étonnés de si peu comprendre
avez-vous mieux compris que moi ?

Et pourtant, non !
je n’étais pas un homme comme vous.
Vous n’êtes pas nés sur les routes,
personne n’a jeté à l’égout vos petits
comme des chats encore sans yeux,
vous n’avez pas erré de cité en cité
traqués par les polices,
vous n’avez pas connu les désastres à l’aube,
les wagons de bestiaux
et le sanglot amer de l’humiliation,
accusés d’un délit que vous n’avez pas fait,
d’un meurtre dont il manque encore le cadavre,
changeant de nom et de visage,
pour ne pas emporter un nom qu’on a hué
un visage qui avait servi à tout le monde
de crachoir !

Un jour viendra, sans doute, quand le poème lu
se trouvera devant vos yeux. Il ne demande
rien ! Oubliez-le, oubliez-le ! Ce n’est
qu’un cri, qu’on ne peut pas mettre dans un poème
parfait, avais-je donc le temps de le finir ?
Mais quand vous foulerez ce bouquet d’orties
qui avait été moi, dans un autre siècle,
en une histoire qui vous sera périmée,
souvenez-vous seulement que j’étais innocent
et que, tout comme vous, mortels de ce jour-là,
j’avais eu, moi aussi, un visage marqué
par la colère, par la pitié et la joie,

un visage d’homme, tout simplement !

( L’Exode, 1942)

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